From Le Ray de Chaumont (unpublished)

Nous soussignés sommes convenus de ce qui Suit. Savoir, que moi Leray de Chaumont ai freté a Monsieur Jon. Williams pour compte du Congrès des états unis de l’amérique Septentrionale, la totalité de mon vaisseau le Marquis de la Fayette qui se nommait avant le Breton moyennant le prix de deux cent livres par tonneau fret acquis avant le départ et payable en traites du dit S. Williams, a trois usances a mon ordre sur son Excellence M le Docteur Franklin.

Le dit Vaisseau le Marquis de la Fayette sera prêt a prendre charge à Bordeaux a la fin du mois prochain ou dans les premiers jours d’octobre, et y chargera tous les effets qu’il plaira à M Williams d’y faire charger, moi dit S. Leray de Chaumont promettant ni rien charger pour mon compte que les vivres pour le voyage.

Le dit Vaisseau se rendra ensuite au port de Lorient pour y embarquer les effets que moi dit Sieur Williams y ferai charger et partira ensuite du dit port pour se rendre dans un port de l’amérique Septentrionale où le Capitaine remettra les effets dont le susdit Vaisseau sera chargé.

Le frêt sera payé sur les certificats de jeauge qui seront donnés comme cela se pratique pour les vaisseaux que Sa Majesté très Chrétienne frete des particuliers dans le port de Bordeaux.

Les Marchandises étant délivrées sauf les risques et périls de la mer et de l’ennemi dans un port de l’amérique Septentrionale, le présent traité sera accompli, les risques du Vaisseau sont pour le compte de moi Leray de Chaumont et les risques pour les effets qui seront chargés, seront pour le Compte de ceux à qui ils peuvent appartenir.

Fait triple ce 30 août 1780.

Leray de Chaumont
Jon. Williams

Nous Négocians de Nantes soussignés aprés avoir lu la Charte partie cy jointe, pris comunication d’une lettre de Mr de Chaumont, et d’apres l’éxposé fait verbalement par Monsieur Williams, sommes d’avis que le fret des Marchandises qui seront Embarquées à L’Orient ne doit être acquis et exigé qu’après le Chargement effectif des dittes marchandises à L’Orient parce que ce sont les Marchandises qui Doivent le fret. A Nantes le 27e 9bre 1780.

Rozee
Montaudouin

Nous Négocians de Nantes soussignés après avoir relu la Police d’affretement et notre avis cy dessus du 27 9bre ayant lu de plus deux Lettres de M. Williams, une de Monsieur de Chaumont a M. Franklin la Reponse de M. Franklin, une note en forme de memoire par M. De Chaumont, une Lettre à nous écrite par lui, une Lettre de Mrs Jauge Pere et Fils de Bordeaux un avis donné par neuf Negocians de Bordeaux declarons persister dans notre premier avis qui nous parraît d’une Equité frappante, d’autant que la Police n’a point enonce que le fret des Marchandises chargées à Lorient serait acquis au départ de Bordeaux et qu’il n’est pas possible d’admettre une Condition aussi onereuse pour le chargeur a moins qu’elle ne soit clairement et formellement énoncée, mais que quant à ce qui a eté chargé à Bordeaux, il est sans difficulté que le fret en est du et est acquis avant le depart de Bordeaux conformement à la Police. à Nantes, Le 14 decembre 1780

Rozee
Montaudoin
Endorsed: Contract with M. de Chaumont to freight the M. de la Fayette 30 Aug. 1780
634984 = 033-237a003.html