C’est avec autant d’admiration que de Respect, que J’ose prendre la liberté de vous supplier de vouloir me faire la grace d’aggréer mon compliment de félicitation sur le triomphe glorieux dont vous joüissés maintenant et sur celui dont joüissent les très-illustres, et très-puissans Etats-unis de l’amérique Votre Respectable Patrie qui par vôtre sagesse, vos lumières supérieures, et vôtre grande politique sont parvenus par la Justice de leur cause et l’aide de Dieu, souverains et indépendants; aussi est-ce d’après le plus juste discernement que Vôtre Excellence est regardée par toute l’Europe Pour avoir renduë Sa patrie indepante [sic], et comme la cause majeur de l’Entière liberté dont elle joüit aujourd’huy. L’honneur que J’ai eû Monseigneur, d’être admis nombre de fois auprès de Votre Excellence, d’avoir été admis à sa table et d’avoir discourû beaucoup sur la Diplomatie et sur la phisique, Sciences que vous possédes au suprême dégré me flatte que vous ne dédaignerez pas Monseigneur, de me donner de nouveaux témoignages de votre affection en me permettant de vous faire passer les observations que je viens de faire sur le phosphore, et un traité sur la diplomatie que j’ai fait dans mes loisirs. J’ose me flatter que Votre Excellence daignera en faire l’Examen, l’orsqu’elle m’aura donner des ordres De les lui faire passer. Veüillés Monseigneur m’accorder cette grace et veüillés aussi croire que Je suis un de vos plus zélés admirateurs qui ne cessera avec attendrissement de se ressouvenir de tous les honneurs que vous avés daignés lui faire en différentes fois. Puisse le ciel, vous conserver des Jours précieux que vous ne consacrés qu’à la gloire de votre patrie, aux Sciences et au bonheur de l’humanité. Ce sont les voeux que je ne cesserai de faire que quand je cesserai d’Exister! Je suis avec un trés-profond Respect, Monseigneur de vôtre Excellence Le très humble et très obéissant serviteur