From — de Coch (unpublished)
Bruxelles 17 may 1783
Monsieur

Tous les Arts ne doivent-ils pas concourir à célébrer l’Evenement le plus remarquable qui soit encore arrivé sur la terre; Sans doute que le sujet de l’ingénieuse Médaille que vous avez fait frapper ne sera pas moins imposant sur la toile que dans le Bronze, et le grand Art de la Peinture peut representer tant d’époques glorieuses pour l’amérique.

Vous, Monsieur, à qui rien n’est inconnu vous scavez que l’école flamande a eu de bons Peintres; nous en possédons un maintenant qui marche sur les traces de Rubbens et qui feroit bien honneur à votre Choix; il s’appelle herreÿns, très connu de Monsieur Adams, qui fut enchanté de ses ouvrages lorsqu’il alla le voir à Malines. C’est celui que Le Roi de Suede aimant et connaissant les arts, chargea de plusieurs sujets de l’histoire de Suede, lorsque Sa Majesté voiageoit dans les Païs Bas, et qu’elle nomma herreÿns son Peintre d’histoire.

Ce qui m’engage à le faire connoitre de Votre Excellence c’est l’amitié autant que le patriotisme; mais plus encore le desir d’etre utile à votre gloire.

Messieurs Roslin, Pierre, Davis, van Spaendock ont vu herreÿns chez lui, et ils peuvent l’apprécier.

Je suis avec toute l’admiration qui vous est due, et que le monde partagera toujours, ainsi qu’avec les sentimens du respect le plus profond Monsieur De votre excellence le très humble et très obéissant serviteur

De Coch
Pensionnaire des Etats de Brabant
Endorsed: Decoch 17 May 1783
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