From Couteulx & Cie. (unpublished)
Paris 2. Juillet 1783
Monsieur

Nous sommes vraiment embarrassés pour repondre à la Lettre que vous nous avez fait l’honneur de nous écrire le 2. Juillet. Nous sentons toute l’importance pour le bien des Etats-unis de laisser retourner sans payement aucunes des traittes que Mr. Morris peut avoir fourni sur Monsieur Grand en sa qualité de sur-intendant des finances et le mauvais Effet qui pourroit en resulter. Nous avons remis à Mr. Morris la notte exacte des fonds qui sont entre nos mains et il nous à expressement ordonné de les tenir à sa disposition. Par consequent nous ne pouvons sans aucune raison quelconque nous dispenser d’acquitter ces memes dispositions lorsqu’elles pourront nous etre présentés. Dans cette position des choses Monsieur nous croyons ne pouvoir prendre aucun Engagement positif, mais Lorsque l’Echeance des traittes sur Mr. Grand aura lieu s’il se trouvoit forcé d’en laisser protester quelq’une nous le prierions de nous renvoyer les porteurs et nous les payerons pour l’honneur de Mr. Morris si ses dispositions subsequentes nous le permettent. Nous avons l’honneur d’etre avec Respect Monsieur Vos trés humbles et très obéissants serviteurs

Le Couteulx & Comp.

p.s. Depuis cette lettre écritte nous devons vous prevenir que le Capitaine Barney arrivé aujourd’huy nous à apporté l’avis d’environ sept cents mille Livres traittes de Monsieur Morris et que nous devons croire par consequent que les dispositions dudit sieur pour le surplus des fonds entre nos mains ne tardera pas à parroitre.
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