From Dalzan de la Pierre (unpublished)
De florac en languedoc Routte de nimes le 16e. juin 1785.
Monsieur

Comme je Ressents Toujours le même desir, ainsi que j’avais deja pris la liberté de vous le Temoigner, de me Transporter parmi vos compatriotes des Etats-unis d’amerique, la nouvelle de votre Retraite du ministêre public que vous exerciez a la cour de france, pour votre patrie, me porte de nouveau a prendre encore cette liberté de vous ecrire a ce sujet, dans l’idée que n’etant plus obligé par Etat a observer la méme circonspection, vous pourriez aussi n’etre plus dans le cas de garder vis-a-vis de moi le même silence. Si vous avez dessein, comme je le presume, de Retourner dans votre Terre natalle, Et que je pus avoit votre agrément d’y passer avec vous, ce serait pour moi une occasion Très precieuse. Je sens, au Reste, Monsieur, qu’En pareille matière c’est par la Regle de la convenance a votre Egard que vous devez vous decider, et non par le desir que J’ai de la chose, desir que je subordonne En tout à la decision de votre jugement. Si votre avis etait pour accueillir ma proposition, je serais disposé a vous aller joindre en Tel endroit que vous voudriez Bien me marquer, pour faire la voyage Ensemble. Si vous n’etiez pas en intention de Repasser dans Votre patrie, et que vous Eussiés la facilité de me mettre Entre les mains de quelqu’un de vos compatriotes qui sy Rendit, j’irais aussi le Trouver dans Tel Endroit que vous m’indiqueriez, Et a Telle Epoque que vous me fixéries. J’espere que vous auriez en même Temps la Bonté de me marquer En detail ce qu’il me serait a propos de faire a ce sujet et les dispositions qu’il me conviendrait de prendre. Si je ne puis pas non plus dans la circonstance actuelle avoir l’avantage de Recevoir une Reponse de votre part, même par quelqu’un que vous pourriez en charger, je m’en Tiendrai a faire les voeux les plus fervents que mon coeur m’inspire En votre faveur pour la prosperité de Tout ce qui vous concerne, en y joignant les sentiments du profond Respect, avec lequel je suis Monsieur Votre Très humble et Très obeissant serviteur

Dalzan Delapierre

Addressed: A Monsieur / Monsieur Le Docteur Benjamin / francklin cidevant ministre des / Etats-unis de l’amerique, a la cour de / france, a paris
Endorsed: Dalzan de la Pierre 16e Juin 1785
642279 = 043-u208.html