Extrait d’une Lettre d’un officier françois prisonnier à hasburton
Trois frégates angloises, après avoir essuyé du temps affreux viennent de se perdre corps et biens.
Lorsqu’un général ne réussit pas dans ce pays-ci, on demande sa tête et l’on dit que celle de Kappel court de grands risques. Il est du moins certain qu’il ne veut plus commander la flotte. C’est Hove qui Le remplace.
On est fort inquiet dans ce pays-ci des opérations de M. d’estaing. On n’y parle que des Dommages qu’il a causés à la nation. Elle me paroit dans Un triste état. On ne trouve plus de Neeruen ni pour la terre ni pour la mer. Dernierement a plymouth on vouloit prendre des américains pour servir sur l’escadre qu’on y équipe. Leurs femmes et Leurs enfants les ont suppliés à genoux de prendre parti; ils ont répondu qu’ils aimoient mieux périr en prison que de trahir Leur patrie./.