From Jean-Charles-Julien Luce de Lancival with Franklin’s Reply (unpublished)
Passy, March 8. 1784
Sir

I received the Letter you did me the Honour of writing to me, accompanied by your Poem de Pace. My Friends who are better Judges than I am, find it excellent. I am very sensible of the honour you have done me in it, and beg you would accept my thankful Acknowledgements. I am, Sir,

paris le 11 Janvier 1784
Monsieur

Quoique je n’aye l’avantage de vous connoitre que de nom, avantage dont je ne puis me prévaloir, puisqu’il m’est commun avec tous les peuples de l’Europe, je crois presque du monde entier, je prends la liberté de vous envoyer le foible essais d’une Muse encore au berceau. C’est etre temeraire, je l’avoue, et j’ai besoin d’indulgence: mais c’est a un grand homme que je m’adresse. …parmi les defauts de ma piece (car je n’ose me flatter qu’elle en soit exempte) j’en reconnois un essentiel que tout le monde appercevra aisement et qui n’echapera qua vous seul, c’est que dans un sujet ou vous avez eu tant de part, je me sois si peu etendu sur votre Eloge, mais outre qu’il n’y a personne qui ne sente qu’en louant qu’en felicitant les Americains c’est franklin que j’ai loué, que j’ai felicité, qu’aurois-je pu dire qui ne fut infiniment au dessous de ce que tout le monde pense et de ce que vous meritez? L’admiration est un sentiment qu’on ne peut pas toujours exprimer. Fiere d’avoir seulement pu prononcer une fois le nom de franklin, ce nom qui vaut seul un Eloge, ma Muse s’est arretee tout a coup et a tressailli de joie. Que seroit-ce donc si vous daigniez sourire a ses jeunes efforts? J’ose l’esperer, Monsieur, et si mon bonheur veut que l’ouvrage ne vous deplaise point, vous mettrez le comble a ma joie en en communiquant un exemplaire à votre digne cooperateur a l’immortel Wagincthon.

J’ai l’honneur d’etre avec le plus profond respect Monsieur Votre très humble et très obeissant serviteur

L’abbé Luce de Lancival  en philosophie au

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