Jacques-Donatien Le Ray de Chaumont to the Vicomte de Vaux (unpublished)
Ce 18 Juillet 1782

J’ignore, Monsieur, le depart de M. Le Marquis de la fayette. Je ne vois pas que M. franklin et luy se soyent rencontrés depuis votre derniere visite a M. franklin, mais, Monsieur, vous demandez au Congrès la Chose impossible pour luy. Il n’a rien de disponible en territoire et ne peut rien ordonner sur les etats particuliers qui ont leurs propres administrateurs. Le Congrès est le Corps politique et legislatif de la Nation, les Membres du Congrès proviennent par deputation de chasque etat, et le Congrès ne peut pas ordonner que l’etat de virginie donne des terres a M. Le vicomte de Vaux, parceque l’etat de virginie diroit au Congrès il ne vous appartient pas de decider de Nostre propriete. Vous faittes a ce qu’il parait, Monsieur, grand Cas des Recommendations, Je vous assure qu’il n’y a pas dans l’univers un pais ou elles soyent moins utiles parceque C’est le pais ou Chascun s’appartient et non aux opinions generalement admises chez les autres Nations. J’en excepte cependant celle des talents et de la valeur. Je crois que ce sont les meilleurs titres a avoir en amerique et qu’ils y vauderont plus qu’ailleurs. Presentez vous, Monsieur, avec l’aprobation de votre Cour, choisissez le terrein que vous vouderez achepter, partez avec des Lettres qui vous adressent non au Congrès qui est un Corps qui ne peut connoistre personne pour lecourant de la Societé, mais a des particuliers Bien connus de la Nation qui vous en feront connoistre d’autres. C’est a mon avis le seul moyen d’aller.

J’ay l’honneur d’estre tres parfaitement Monsieur vostre tres humble et tres obeissant serviteur

Leray de Chaumont

638243 = 037-648a001.html