From — de Baluze (unpublished)
Paris ce 31 juillet 1784.
Monsieur

Quoique je n’aye pas l’honneur d’etre connu de vous; je sais combien vous etes genereux et c’est avec la plus vive confiance que je m’adresse à vous pour faire cesser les inquietudes d’une mere qui par sa naissance et ses vertus a tant de droits sur un Coeur comme le votre! Un de ses fils que la guerre avoit attire en amerique demeure actuelement aux environs de Philadelphie; mais jusqu’a present les Lettres qu’ils se sont mutuelement ecrites ont eu le sort le plus malheureux. Elle desireroit trouver une voie sûre pour prevenir cet inconvenient. Vous seul, Monsieur, pouvez lui Procurer un si grand avantage, et je puis assurer que si vous deignez combler ses voeux vous exiterez a jamais sa plus vive Reconnoissance.

Si vous agrèez ma priere, je vous Prie Monsieur, d’avoir la Bonté de me faire part de vos volontes et j’aurai l’honneur de vous Donner des Renseignements plus particuliers. Je suis avec le plus profond Respect Monsieur Votre tres humble et tres obeissant serviteur

de Baluze
demeurant chez M. Dideron Rue Mouffetard
641407 = 042-u081.html