Par lettre 12e 7mbre dernier, un Amis de Lyon a qui l’on s’est adressé donne avis d’avoir envoyée a sa destination une lettre, que j’ai pris la liberté d’écrire a V.E. a Paris en date du 3e même mois, par laquelle je vous prie de m’instruire si les Etats unis de l’Amerique, pour y établir l’art de la soye agréeroient le Service d’une personne qui la possed parfaitement et tres en êtat de l’introduire dans ces païs la, et l’enraciner en peu de tems, et a petis fraix, même au moyen des personnes incapables aux autres manufactures: En cet cas de m’honnorer de vos sentimens, au moyen de quelque negociant, et de réponce, par semblable canal, même en cas de refus.

N’aïant reçû de reponce, et d’autre part cet affaire me restant beaucoup a coeur je prend la liberté de repeter celle cy, qu’on charge l’amis de Lyon de vous faire parvenir en propres mains. En attendant j’ai l’honneur d’être avec un tres profond respect De V.E. Monsieur Tres humble, et tres obeissant serviteur