From the Comtesse d’Houdetot (unpublished)
Sannois Le 26 aoust 1788

Je n’ay pû aprendre, Mon Cher Et Venerable Docteur L’heureux évenement qui donne une Constitution a votre paÿs, sans eprouver le sentiment le plus doux dont le Coeur humain soit susceptible, celuy de voir Le Bonheur D’une partie Du Globe assuré par Les progrès de la Raison et Le succés Des Lumieres, La part que vous et L’illustre Wasington avés a cet Evenement y ajoute le plaisir de voir la Vertu heureuse et Recompensée par le plus digne des succés. Si aucune oeuvre humaine n’a Le Sceau de la perfection, s’il y a Encore quelque chose a Reformer dans la Constitution que vous adoptés, Les mêmes Lumieres qui L’ont organisée, la perfectionneront un jour et vous goutés au moins Le Bien le plus necessaire a votre Conservation, celuy D’en avoir une. Je jouis moy Du Spectacle De La Viellesse Contente Du Complément De gloire Et De Bonheur que le Ciel Devait a votre Belle Carriere.

Acceptés mes felicitations Mon Cher et Venerable Docteur vous connaissés Le Coeur qui vous Les offre et combien il Est Remply de veneration Et D’attachement pour vous. On m’assure que votre santé Est Bonne. Le Bonheur de votre paÿs prolongera Encore Votre Belle vie qui sera aussi Rare par sa Durée qu’elle L’aura Eté par Les talens et Les vertus qui L’ont Remplie. Permettés moy De serrer contre mon coeur avec une tendresse Religieuse l’homme De mon siecle qui me paraist meriter Le mieux Les Respects Du Genre humain Et De Vous Repeter ce que je vous ay Dit Dans ma petite feste De Sannois:

Legislateur D’un Monde Et
Bienfaiteur Des Deux
L’homme Dans tous Les tems te devra
  des homages
Et je M’acquite Dans ces Lieux
De la Dette De tous Les âges

La Comtesse dhoudetot

Endorsed: Madame la Comtesse D’Houditot [sic] Aout 1788
644245 = 046-u056.html