Permetté, Monsieur, que j’aie l’honneur de vous demander si vous ne pouriez pas procurer dans vos armées, un emploi a un gentilshomme françois de grande naissance, et qui a servi avec distinction pendant toute la derniere guerre. Ce Militaire entend parfaitement la guerre, et voudroit un emploi qui pû le mettre a même de faire connoitre ses talens, et je crois que votre nation, Monsieur, ne peut faire une meilleure acquisition a toute égard. Enfin si vous pouvez luy procurer ce qu’il desir, je vous supplie de vouloir bien me le mander sur le champ, en m’informant sur quoi il peut compter en entrant au service de vôtre nation. Je dois vous observer au surplus qu’il n’y entrera qu’autant que le Roy voudra bien le luy permettre.
Je suis avec autant d’estime que de respect, Monsieur, vôtre très humble et très obéissant serviteur