Le Cte. de Diesbach etant tombé malade a la suite d’un rhume, qu’il gagna a la fonderie de la Ville le jour que M. Houdon coula la Statue de Diane, et n’ayant depuis ce tems pas cessé de cracher le sang, se trouve obligé par le conseil des medecins de repartir pour la Suisse, sans oser rendre ses devoirs a qui que ce doit.

un de ses plus grands regrets etant de ne pas pouvoir en rendre a Monsieur Franklin, a qui il s’est proposé tout l’hiver d’aller renouveller ses remercimens pour la bonté qu’il a eue de lui envoyer les Constitutions des Etats unis de l’amerique, il se voit forçé de se servir de cette voye pour prier Monsieur Franklin de vouloir bien recevoir toutes ses excuses de ce que le mauvais etat de sa santé le prive du plaisir de s’aquitter d’un devoir si doux. il a lû avec le plus grand interet ce livre, et le conservera toujours précieusement comme une marque du souvenir d’un descendant du plus grand homme de l’amerique avec le general Washington. dans sa retraitte en Suisse il fera des voeux pour la prosperité des Etats unis, et en particulier pour celle de Leurs representans a la Cour de françe.