Le Baron d’Arendt fût Colonel dans le service des americains, et les papiers qu’il a sur lui prouvent qu’on y a été très content de lui. Comme il fut estropié par une dèscênte(?), on lui permettoit, pour se faire guerir, de retourner un an en Europe. Il a emplojé son semestre d’être utile aux americains autant qu’il dépendoit de lui, chés le Ministère Prussien, et il a contribué beaucoup a mettre le dit Ministère dans le bonnes dispositions ou il se trouve, il est même chargé de lui donner des nouvelles après son retour rélatives a cet objet et on se servira alors de lui. Les lettres qu’il a sur lui prouvent ce fait et l’Envoyé Prussien ne refusera de les certifier. Il y a un an que le Baron d’Arendt vouloit retourner en amerique pour y arriver avant que son semestre fut expiré, il se rendoit dans cette vüe a franckfort, mais M. Lee l’a fait retourner pour quelques commissions a Berlin ou il fut obligé de faire le sejour jusqu’a present. Il a sollicité M. Lee plusieurs fois sur les raisons du retardement de son voÿage, mais il a des justes doutes qu’il ne l’a pas fait, et comme son semestre est expiré depuis 6 mois, il doit craindre qu’on lui pourrait faire des reproches au lieu d’un bon accueil qu’il merite a tout egard. Le Baron supplie M. Le Docteur de se vouloir interceder pour lui en prenant sa justification près le Congrès et en le lui recommandant fortement pour qu’on lui fasse un très bon accueil. Comme les frequentes voÿages qu’il a fait dans la vüe d’être utile aux americains lui ont couté beaucoup il supplie M. Le Docteur de lui vouloir faire paÿer du moins la petite somme de 25 Louis, que M. Lee lui a promis de restitution après son retour en amerique, comme sa lettre le prouve, et de lui procurer une passage libre sur une convoi afin qu’il ne söe pas autant exposé dans son trajet.