Le Ray de Chaumont to Jonathan Williams (unpublished)
Passi ce 22. 9bre. 1780

J’ay Receu, Mon Cher Monsieur, La lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’ecrire Le 14. de ce mois. Je vois que vous estes disposé a Reconnoistre le Jeaugeage de Mon Vaisseau Le Marquis de la fayette, vous voudrez Bien ecrire en conséquence a Messieurs Jeauge de Bordeaux.

J’aurois cru tirer d’un sac deux moutures si je m’etois aproprié le fret de Bordeaux a L’orient du dit Navire puisque la police que Nous avons signée est fret acquis avant le depart du Vaisseau. Il m’auroit été Bien plus avantageux qu’il fut parti directement de Bordeaux au lieu de charger partie a L’orient et partie a Bordeaux. C’est pour vous eviter des frais de transport ruineux et hazardeux que j’ay consenti a l’envoyer a L’orient, et s’il avait le malheur d’estre pris de Bordeaux a L’orient ou de perir, vous seriez plus heureux que moy puisque La Marchandise qui seroit a L’orient seroit sauve de cet evenement qui j’espere n’arrivera pas et qu’il faut cependant prevoir. Vostre oncle n’est pas au fait de ces sortes d’affaires et dailleurs il a eu unne touche si forte de goutte qu’il a Bezoing qu’on ne le tourmente pas sur de pareils objets dont il ne peut donner la solution. Je ne serois pas en etat de la donner si on me demendoit mon avis, et si vous voulez consultez en a quelqu’un de Nos amis de Nantes—comme Mr. Rozée de Sugère, Montaudoin etc. Ce qu’ils decideront sera ma Regle et la vostre, je n’en previendray aucuns, mais je vous prie en graces de m’envoyer leur avis par le Retour du Courier et j’y souscris d’avance sur la Lecture qu’ils feront de Nostre traitté.

Il y a Longtems que je vous ay demandé pour terminer avec M. franklin, La facture des Marchandises qui sont en vos mains et que je luy ay ceddé pour qu’il puisse me fournir ses traittes par apoint sur le Congrès.

Vous devez aussi avoir a me tenir Compte de Cuirs et Chapeaux envoyés de Chaumont et Damboise, voila la fin de l’année et je vous prie de me mettre en etat de Regler a l’avance mes ecritures.

Vous me feriez plaisir de m’envoyer vos traittes sur M. Franklin a l’echeance du mois prochain pour L’affrettement du Marquis de la fayette, et j’en ay Bezoing pour garnir mon Banquier.

J’ay l’honneur d’estre tres parfaittement, Mon Cher Monsieur, vostre tres humble et tres obeissant serviteur

Leray de Chaumont

La Nouvelle dans le Courier de l’europe concernant arnold est fausse. Cet officier est retiré depuis longtems et hors de combat: marié a Philadelphie ou il reside.
Endorsed: Leray de Chaumont Passy 22 Novemb. 1780 received 26 dº   dº answered 28 dº   dº Mentions of the Bills to be drawn on Congress for the Cloth. His Proposition of leaving the Freight to the Decision of Messrs. Rozée & Mantes [Montaudoin] Demands it.
635394 = 034-040b001.html