From J. Tahon (unpublished)
à armentieres en flandre ce 17 de l’an 1784
Monsieur

(Car j’ai appris avec une nouvelle admiration que vous n’aimez point le titre de monseigneur) pardonnez à la Circonstance la liberté que je prens de Vous importuner pour la seconde mais derniere fois. Mon frere, qui demeure a boston, n’a sans doute pas reçu mes lettres, parce que je ne savais pas son adresse, mais je l’ai appris depuis telle qu’elle est sur la lettre ci-incluse. Comme il importe infiniment qu’il la reçoit, si, par un effet de Votre bienfaisance si reconnuë, Vous vouliez bien, Monsieur, la lui faire parvenir par quelque voie Sûre, Vous ajouteriez a la reconnaissance que je vous dois deja, mais point au respect infini avec lequel je suis Monsieur Votre tres humble et très obeissant Serviteur

J. Tahon C:P

p.s. Soyez persuadé, Monsieur, que, si j’avais reussi dans une seule des autres voies dont je me suis deja servi pour faire parvenir mes lettres a mon frere, qui se plaint toujours de mon silence; je ne me serais jamais permis de m’ adresser a vous, dont je n’ai pas seulement l’honneur d’etre connu. Regardez donc, je vous en conjure, ma demarche moins comme une hardiesse que comme une espece de necessité.
Endorsed: Tahon 17 Janvr. 1784
640850 = 041-u256.html