Des personnes instruites de la réputation dont nous jouissons dans les affaires depuis plus d’un siecle, et qui s’intéressent vivement à nous ont su nous obtenir de vôtre part des lettres de recommandation, à l’effet d’inspirer aux négotiants de votre climat une confiance que nous serons jaloux d’entretenir. Nous n’ignorons point à quoi nous engage cette faveur, et ce gage prétieux de vôtre bonté est celui du traitement que nous ferons à vos compatriotes.
Quoique le but de vos opérations tende au bonheur d’une nation entière, et que tous vos moments y soient consacrés, permetez nous, Monsieur, de vous offrir nôtre reconnoissance, et en daignant accueillir ce Sentiment qui nous pénétre, nous osons croire que vôtre complaisance n’est pas épuisée. Les liaisons que nous vous devons sont déja conséquentes, mais il en est une qui nous laisse dans l’incertitude, et vous seul, monsieur, pouvez nous tranquiliser. Aucun de nos amis n’ont été en état de fixer notre façon de penser sur mr. jean andré Stockolm et Cie. établie depuis peu à nantes; cependant on nous assure que ces négotiants vous ont été adressés, et que vous connoissez leur existence en amérique. La commission qu’ils nous remétent forme un objet de trente à trente cinq mille livres, et vôtre reponse que nous nous flatons de recevoir nous dictera la conduite que nous aurons à tenir à leur égard.
Nous sommes avec respect, Monsieur, Vos très humbles et très obéissants serviteurs