From — Cavelier fils (unpublished)

La ville de Dieppe est un port de mer ou il se construit beaucoup de navires. Elle a l’avantage de se procurer a doux prix de voiture toutes les merchandises des manufactures tant de picardie que de Normandie et autres provinces par le retour dont les voituriers sont assurés par son commerce considerable de salines dont elle approvisionne tout le royaume.

Il s’y fait en tems de paix des armements pour nos colonies et actuellement même il s’en fait un en farine pour l’amerique septentrionale.

Sa Manufacture de Tabac la plus considerable du Royaume la mettra en tems de paix, dans le cas de recevoir directement de l’amerique septentrionale tout le tabac dont elle aura besoin et lui ouvrira a ce moïen avec les etats unis un commerce de toutes sortes d’etoffe de laine, toiles de fil et cotton. Sa proximité de la capitale lui procure facilement tout ce dont elle en a besoin.

Toutes ces raisons font presumer que le Congrés etablira a Dieppe un consul chargé des interests de sa nation.

Le Sr. Cavelier fils ancien Echevin et Negociant de la Ville de Dieppe supplie M. franklin Ambassadeur des etats unis de l’amerique de lui accorder la nomination de ce consulat.

Mr. Deane Gentilhomme americain qui a prêté serment d’allegeance aux mains de M. franklin, demeurant au fauxbourg la barre lés Dieppe, reconnaissant dun service que lui rendit en 1780 le Sr. Cavelier fils, relativement au logement de troupes, en len faisant decharger lui promit d’en rendre bon compte a M. franklin et de solliciter en sa faveur le consulat de sa nation qu’il regardoit comme indispensable d’etablir a Dieppe.

Le Sr. Cavelier a deux amis, Pere et fils qui parlent tres bien l’anglais, qui lui offrent leurs services, jusqu’a ce que son fils qu’il doit envoyer sous peu au college de St. Omer y apprendre les langues anglaise et allemande, puisse aller en angleterre pour se perfectionner.

Le Sr. Cavelier fils reclame le temoignage de M. le Comte Dethianges lieutenant general des armees de sa Majesté celui de M. L’abbé Marie ancien professeur de mathematiques qui lui a promis de s’interresser pour lui aupres de M. franklin. Sa reputation, ses vie et moeurs et sa conduite dans l’administration dont il a été chargé, lors de son echevinage, lui assurent le temoignage favorable de ses compatriotes.

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