Anthony Ameloo, Franco and Adrianus Dubbeldemuts, and Pieter Willemsen [to the American Commissioners]
ALS: National Archives
Rotterdam ce 30. Octobre 1777.
Messieurs,

La Deference des Americains pour vous, Messieurs, et les relations que vous ÿ avez, nous fait prendre la liberté de vous ecrire.

Le Navire Le Chester, nous appartenant en propre aussi bien que sa Cargaison, aiant ete acheté pour notre compte par Mr. van Teylingen notre Agent à Blac river, comme cela vous paroitra par l’extrait de ses lettres ci-jointes, que nous avons fait traduire et mettre en forme legale, nous y ajoutons le certificat que nous avons donnés sous sermant devant Messieurs Les Bourguemaitres de cette Ville, pour constater en due forme la proprieté du dit Navire et de sa Cargaison, qui appartenant en tout sans aucune exception à des Sujets des Etats d’Hollande, ne pouvoit pas s’attendre a aucune insulte, et encore moins à une capture formelle de deux corsaires Americains, comme cela vous paroitra tres clairement par l’attestation que le Capitaine Wm. Braÿ à donné devant les Juges de Rotterdam, Sous serment, et dont nous joignons ici l’extrait. Quoi que les papiers du dit Navire prouvoient clairement et indubitablement, qu’il appartenoit aussi bien que sa Cargaison à des Negocians Hollandois, et qu’il navigoit sous Le pavillon Hollandois, outre que Monsieur van Teylingen notre Agent et Commissionaire est natif de cette ville, que son Pere ÿ a été Bourguemaitre, et par consequent aussi bien que les proprietaires, Sujet de la Republique, on à donc pu se convaincre tres clairement que les Anglois, ou aucun Anglois n’avoient la moindre part, ni dans le dit Navire ni Dans sa Cargaison. Il est donc une Injustice et une Violence apensé [impensée?] d’avoir pris le dit Navire, d’en renvoier les Matelots, et par la meme d’oter aux interessés le pouvoir de reclamer leur navire, et de le faire rendre à Sa destination, et quoique nous nous flattons qu’aprés avoir examinée les papiers on nous rendra justice à Charles-town, on nous a causé un dommage irreparable en renvoiant nos Matelots, et engageant d’autres à quitter le navire. Dans cette perplexité Messieurs nous avons recours á vous, et nous attendons de votre pouvoir et de votre justice, de nous procurer la restitution du dit Navire et un dedommagement equitable des pertes, que cette conduite violente, et contraire aux droits des Gens nous cause. Nous vous supplions de vouloir nous faire parvenir votre reponce sous les auspices de Messrs. Necker nos Amis et correspondens; nous nous flattons, que les preuves vous paroitront aussi claires et indubitables, comme elles sont, et nous vous repetons, qu’aucun etranger de quelque nation qu’il puisse etre n’a aucune part directe ou indirecte dans le Dit navire ou Sa Cargaison sur quoi vous pouvez compter, comme aussi de la Verité de tout ce que nous avancons, et tout cela ensemble nous fait esperer votre protection signalée, dans une affaire aussi chagrinante qu’injuste, aiant l’honneur d’être parfaitement Messieurs Vos tres humbles et obeissants Serviteurs

Aÿ: Ameloo
Fr. & A: Dubbeledemuts
P. Willemsen
628612 = 025-122a.html