From — de Beze (unpublished)
Par auxere et clamercÿ a tannaÿ en Nivernois ce 16 9b. 1778
Monsieur,

La confiance des Nations les plus Respectables, annonce a chaque citoÿen celle quil doit avoir Dans vos vertus, et dans votre humanité, occupé a faire le bien partout ou vous etes, je ne doutte pas que le cri d’une famille affligée nait des droits sur votre coeur genereux, je viens donc chercher Monsieur a le toucher sur le sort dun pere et dune mere qui pleurent sans cesse un fils cheri et estimable, dont ils nonts pu avoir directement des nouvelles depuis deux ans. Ce fils nommé fleurÿ a le Bonheur de se distinguer et de se rendre util au service des insurgens, plusieurs relations ont instruit des Recompenses glorieuse que lui a accordé le congrès, mais cette tradition nest venu que par des nouvelles publics, elle ne console point entierement une famille qui tient aux liens du sang autant que ceux de lhonneur. Jose donc, Monsieur, sous lappuÿ de lestime que Monsieur de fleury fils s’est sans doutte acquis dans votre esprit vous demander que vous honoriez de vos Bontés tout ce qui lui tient De près, le jeune homme a la mere la plus vertueuse, mais en meme tems la plus sensible, elle se desole, et se consume de navoir aucune lettres de son fils, il est certain quil luÿ en a ecris plusieurs, il est incapable de manquer a ce procédé, mais elles ne sont pas parvenues vous seul Monsieur pourriez remedier a cette cruelle interuption De corespondance, permettes donc que je prenne la liberté dinteresser icÿ votre ame compatissante a soulager une Mere qui se meurt De douleur. La gloire quacquiert le fils, doit vous disposer en faveur de ses parents, veuillés donc monsieur leur donner une marque precieuse de votre bienveillance, en procurant a mr de fleury fils les moÿens de faire Recevoir en france les lettres quil ecrit. Si vous sçavés de lui quelques nouvelles particularités soit sur ses actions, son grade, et les affaires ou il sest trouvé je vous aurois une obligation infinie de Men faire part. Je me flatte que vous ne trouverés pas mauvais que jadresse a Monsieur gellet de Narson votre secretaire les lettres qui seront pour monsieur de fleurÿ; cest un moÿen sur de les luÿ faire parvenir, et jimplore a ce sujet toute votre complaisance.

Je suis partis de paris Monsieur avec le regret de n’avoir pû vous voir, ni vous faire ma cour, je me suis presenté trois fois chés vous, et jÿ allois avec cet empressement, cet estime cette admiration et veneration que vous inspirés, jaurois été bien flatté de vous faire agréer tous mes homages a ce sujet, sous lappuÿ du tres profond Respect avec lequel je suis, Monsieur, Votre tres humble et tres obeissant serviteur

De Beze capitaine dinfanterie

Endorsed: De Beze tannay en Nivernois ce 16. 9bre 1778.
630993 = 028-119b001.html