Quand le plaisir naturellement attaché a ce que nous avons fait pour vos compatriotes, nos alliés et nos amis, n’en seroit pas la vraye récompense, la lettre obligeante dont vous m’avez honnoré formeroit [à] elle seule l’acte de la plus flatteuse gratitude.
Au reste le Gouvernement a permis, comme vous l’aviez prévu, la vente, a leur benefice de la petitte chalouppe sur laquelle ils ont échappé de Portsmouth, et j’adresse a M. le lieutenant general de l’amirauté de Nantes 68 l.t. tournois quelle a produits, sans aucune diminution, afin qu’il remette cette somme aux Americains. Le Commissaire de la Marine leur a fourni ce que le roy accorde a ses propres sujet, pour se rendre a Nantes, où ils ont desiré definitivement d’aller.
Quant au suplement, que J’ay cru utile pour qu’ils voyageassent plus commodement, et quelques articles dont ils avoient besoin, et a leur dep[ense] ulterieure, Je vous prie, Monsieur, qu’il n’en soit jamais question autrement que pour vous prouver le devoüement de tout Francois envers les sujets americains (?) et à la cause américaine, devenue la leur et en particulier le vray respect avec lequel J’ay l’honneur d’etre de votre Excellence, Monsieur, Le tres humble et tres obeissant serviteur