From Pierre Emile Colomb (unpublished)
Epitre à Franklin

Ulysse après dix ans d’absence

rentrant enfin dans ses etats

de la plus coupable licence

eut à punir les attentats,

et des meurtres et des combats

y signalerent sa présence.

ô toi que la france a perdu,

franklin, L’Ulysse de Notre Age,

“le ciel à ta rare Vertu

“reservoit un autre partage.

tu jouis d’un plus doux partage et sans doute il t’etait bien dû.

“ton navire des flots amers

“fendant la Surface aplanie,

“a ramené dans sa patrie

“Ce Sage qui brisa les fers.

celui dont le vaste genie

s’asservit le feu des eclairs,

devoit Sur l’Empire des Mers

des Vents enchainer la furie.

citoyen à Philadelphie,

tu regnes sur tout L’Univers.

quel bonheur au Soir De ta vie

t’attendoit en des lieux si chers!

là dans une contrée immense,

Je l’ecoute, et mon coeur partage

ses sentiments et ses regrets.

tous les jours dans son hermitage,

nous offrons un commun hommage

à l’ami de l’humanité,

nous lisons l’immortel ouvrage

ou la main de la verité,

de son antique obscurité;

depouillant enfin la Nature,

Le montre dans Sa Nudité,

belle, simple, etonnante et pure.

Combien tu servis les Mortels,

par ton genie et ta Sagesse,

Le Monde entier doit des autels

à ta respectable vieillesse,

remplissant du nom le plus beau

et ton hemisphere et le notre,

de l’un tu deviens le flambeau

et le liberateur de l’autre.

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