Chevalier de de Laneuville to William Temple Franklin (unpublished)
Mon cher amy,

Comptant toujours sur L’amitié que vous m’avez témoigné Je m’adresse a vous avec confiance pour vour prier de vouloir bien faire passer les lettres que je vous envoÿe en amérique, Je Suis persuadé que ce seroit faire un outrage a l’amitié que de vous demanderpardon de mon indiscrétion, et quoique nous nous voÿons rarement d’après celle que je vous ai voué pour la vie, je comte assés sur la vôtre pour croire que c’est vous faire plaisir que de vous mettre a méme de m’obliger.

Si cependant cela pouvoit Souffrir quelque difficulté je vous prie de me le dire tout uniment. Je serois moi même le porteur de mes lettres Si je suivois les impulsions de mon coeur, mais n’aÿant point de cheval de cabriolet cela diminue le nombre de mes visittes, en augmentant celuy de mes désirs de vous voir.

Prèsentés je vous prie les assurances de mon tres respectueux attachement a Monsieur votre pere et croyez moi dans toutes les circonstances [de ma vie] avec lamitié la plus Sincere et les sentiments les plus distingués, Monsieur et cher ami, Votre tres humble et tres obeissant serviteur.

Laneuville

Je scai combien votre tems est prétieux, affaires et plaisirs c’est bien assés pour l’emploÿer, ne me répondés pas c’est bien assez [de] me lire, noubliés pas une ame qui vous est tendrement attachée, voila ou se bornent mes voeux.
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