To Jacques Brillon de Jouy (unpublished)
M. l’abbé de St. Non L’abbé Thomas

Mr. Franklin fait mille Compliments à Monsieur Brillon. Il lui envoie selon sa Promesse l’Extrait de la Lettre que M. Bache lui a écrite, auquel il a joint une Traduction, et le prie de vouloir bien les remettre à M. Thomas.

à Passy ce 16 Fevr. 1785.
  Le Lettre est de Philadelphie, 28 Août 1784.

Le Compte de Vente de M. Thomas de Paris, lui sera remis sitot que nous aurons pu le completter, ainsi que la Ballance, s’il lui en revient.

Remis le 17 à M. de St. Non
Bache et Shee lui ont remis 3000 l.t.. Sa Facture ne montoit qu’à 2500 l.t.. Et cette Remise lui a été faite avant qu’ils eussent de l’argent en Caisse pour lui. Il n’a pas droit de se plaindre.
  Ext[rait] de la Lettre en Reponse de M. Thomas à M. de St. Non, datée de Florence le 11 Mars 1785.

D’après le principe que tout profit doit être calculé en raison des Risques, ma facture monte à 3750 l.t. puisqu’il faut y ajouter 1250 d’assurance à 50% comme elle etoit alors.

Si la Vente à Philadelphie ne s’est pas élévée à cette Somme, je suis en perte; ce qui ne peut être croyable, tout ce que J’ai envoyé étant de premiere Necessité, et arrivé dans des Circonstances fort avantageuses.

L’extrait que vous m’envoyez, porte, le Compte sera remis sitôt que nous aurons pu le completer, et il y a 3 Ans que M. Williams m’écrivoit; ces Messieurs me mandent qu’ils enverront le Compte de Vente incessament.

Il y a 3 ans, on me promettoit remise pour Solde sans nulle espéce de doute, et on m’annonçoit celle qu’on me faisoit passer et un Compte. Aujourd’huy on me mande qu’on me remettra la balance (c’est à dire la Remise pour solde) s’il m’en revient.

La premiere remise m’a été avant qu’on eut eu de l’Argent en caisse pour moi. Cela est puisqu’on le dit, mais rien n’est moins vraisemblable. Comment dans une affaire de Commission, une premiere affaire vat’on faire une avance de sa poche à un Commettant qu’on ne connoit pas, et qui ne vous le demande pas. Jamais Mr. Williams, quoiqu’il se soit trouvé plusieurs occasions de m’en parler, ne m’a fait valoir cette Grâce.

Il a passé ici un Américain fort distingué qui a diné chez M. de Durfort. Il a une des plus fortes Maisons de Commerce qui soit en Amérique. Je lui ai raconté mon affaire. Sa Reponse a été, que, vû le temps où mes marchandises sont arrivées, Je dois espérer 3. capitaux       Je he peux pas en avoir moins de        apres avoir assuré sur moi même dans un temps où les assurances étoient à plus de 50%. Il m’a levé la seule Difficulté qui m’embarrassoit, en me procurant le moyen sûr de vérifier les Comptes etc.

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