Blanchette Caillot to William Temple Franklin (unpublished)
mardi. à 5 heurs du soir [July 5, 1785?]

Voila votre malheureuse amie rentrée chez elle avec un chagrin bien affreux.

Oh! mon ami! mon bon ami! quelle journée! A 11 heurs je me suis mis en marche. La pluie ne m’a pas quitté j’usqu’a la [illegible]. J’avois fait porter de quoi diner un peu mieux que la derniere fois, helas peine inutiles! Je ne puis vous éxprimer les tourments de l’attente, les craintes, et les alarmes de votre timide Blanchette dans un lieux si peu fait pour elle. Enfin je suis restée jusqu’a quatre heurs et suis revenue, toujours avec ma fidéle pluie, oh! mon cher f. ests vous malade? Qui a pu vous retenir? Cette idée de ne vous plus voir est affreuse à mon coeur. Ne vous pas voir quand j’en ai eu la possibilité! Que je suis malheureuse bon dieu. Comme mon coeur palpitoit de joie en approchant de cette triste maison. Ne pas vous trouver pour essuiyer ce front tout mouille de pluie et de sueur et puis pour y lire l’amour le plus tendre et le plus fidel, je ne vous verrai plus! Adieu mon amie je ne puis plus ecrir.

Un mot à M.…

Il me semble vous avoir prié d’empecher d’empecher notre papa de me repondre.

Que je vous plaisir si vous eties aussi malheureux que moi

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