en bon français, qui souhaitte avec le plus d’ardeur pouvoir contribuer en quelque chose au bien de sa patrie, je prens La Liberté de recourir à vous, avec priere de vouloir bien m’apprendre, s’il est vray (comme on me La assuré) qu’il y ait d’établit à nantes, et dans d’autre port de france, des maisons de comerce Ameriquaines; La chose étant ainsi, je souhaitterois, Monsieur, en savoir Les noms, à l’effet de Leur offrir mes services, Les mettre au fait de la facon dont il faut s’y prendre dans l’âchat des Etoffes de nôtre fabrique qui est une des plus considérable du Royaume. Je vous saurai, Monsieur, un gré infini de vouloir bien avoir cette complaisance. Si même, il vous faisoit plaisir d’en prendre connoissance vous même, ordonnez et je ne vous Laisserai rien à désirer à ce Sujet.

Si vous jugez à propos, Monsieur, d’en faire part à quelque compagnie de Boston, et Philadelphie, qui lorsque les circonstances Le permettront, pouroient en faire usage, ils seront au fait d’avance. Je vous en aurai une ôbligation indicible et en m’obligeant Monsieur, vous les obligerez aussi; parce que je méterai dans le plus grand jour, avec toute la franchise, et la bonne foy champenoise de quelle maniere il faut s’y prendre pour tirer tout L’avantage dont ce commerce peut être susceptible. Si meme vous le trouvez a propos je vous en ferois passer quelques Echantillons, Les prix, La Largeur et Les termes, et La façon de s’y prendre pour tirer toute La quintescence de ce comerce. Je suis avec respect Monsieur Votre tres humble et tres ôbéissant serviteur