From the Comte de Creutz and Benjamin Franklin: Treaty
between the United States and Sweden (unpublished)
retour; mais s’il est enlevé quelque chose, ou s’il leur a été fait
quelqu’injure, durant le terme prescrit cy dessus, par l’une des
Parties, leurs peuples et Sujets, il leur sera donné à cet égard
pleine et entiere satisfaction. Ces Passeports susmentionnés
serviront également de Sauf conduits contre toutes les insultes ou
prises que les Armateurs pourront intenter de faire contre leurs
personnes et leurs effets.
Art. 23.
Aucun Sujet du Roi de Suede ne prendra de Commission ou
lettre de marque pour armer quelque Vaisseau afin d’agir comme
Corsaire contre les Etats Unis de l’Amerique ou quelques uns
d’entre eux, ou contre les Sujets, peuples ou habitants de ces
Etats, de quelque Prince ou Etat que ce soit, avec le quel ces dits
Etats Unis seront en guerre. De même aucun Citoyen Sujet ou
habitant des dits Etats Unis et de quelqu’un d’entre eux ne
demandera ni n’acceptera aucune Commission ou Lettre de
marque afin d’armer quelque Vaisseau pour courre sus aux Sujets
de sa Mté. Suedoise ou quelqu’un d’entre eux ou leur propriété,
de quelque Prince ou Etat que ce soit avec qui sa dite Majesté se
trouvera en Guerre. Et si quelqu’un de l’une ou de l’autre Nation
prenoit de pareilles Commissions ou Lettres de Marque, il sera
puni comme Pirate.
Art. 24.
Les Vaisseaux des Sujets ou Habitants d’une des deux Parties,
abordant à quelque côte de la Dependance de l’autre, mais n’ayant
point dessein d’entrer au Port, ou y étant entré, ne desirant pas de
decharger leur Cargaison, ou rompre leur charge, n’y seront point
obligés, mais au contraire jouiront de toutes les franchises et
exemtions accordés par les Reglemens qui subsistent relativement
à cet objet.
Art. 25
Lors qu’un Vaisseau appartenant aux Sujets et habitants
de l’une des deux Parties, naviguant en pleine Mer, sera rencontré
par un Vaisseau de Guerre ou armateur, pour éviter tout desordre,
se tiendra hors de la portée du Canon, mais pourra toute fois
envoyer sa Chaloupe à bord du Navire marchand et y faire entrer
deux ou trois hommes, aux quels le maitre ou Commandant du dit
Navire montrera son Passeport qui constate la Propriété du Navire;
et après que le dit Batiment aura exhibé le Passeport, il lui sera libre
de continuer son Voyage, et il ne sera pas permis de le molester, ni
de chercher en aucune maniere à lui donner la chasse ou à le forcer
de quitter la Course qu’il s’était proposée.
Art. 26.
Les deux Parties contractantes se sont accordé mutuellement la
faculté de tenir dans leurs Ports respectifs des Consuls, Vice
Consuls, Agents et Commissaires dont les fonctions seront reglées
par une Convention particulière.
Art. 27.
Le présent Traité sera ratifié de part est d’autre et les Ratificatios
seront échangées dans l’Espace de huit mois, ou plustôt si faire ce
peut, à compter du Jour de la Signature. En foi de quoi les
Plenipotentiaires respectifs ont signé les Articles cy dessus, et y
ont apposé le Cachet de leurs armes.
Fait à Paris le cinq Fevrier, l’an de grace mil Sept cent
quatrevingt trois.