From J. Tahon (unpublished)
D’armentieres en flandre ce 8 juin 1785
Monsieur

(Car on me dit toujours que vous ne voulez point de monseigneur) il y a plus de deux ans qu’enhardi par la renommée de votre bienfaisance j’ai eu l’honneur de vous adresser une lettre avec une incluse que je vous priais de vouloir faire parvenir sous vos auspices à mon frere établi à Boston depuis 17 ans: de toutes celles que je lui avais écrites c’est la premiere qu’il a reçu de moi. Dans sa reponse du 14 avril 1783 il promettait de revenir dans sa patrie sitot que la paix laisseroit la navigation libre. Mais le silence qui m’environne depuis, malgré que je lui ai écrit encore plusieurs fois par la voie ordinaire, me fait craindre qu’il ne soit plus en vie: si cela est, je vous conjure au nom d’une famille alarmée de vouloir me l’apprendre ou, dans le cas opposé, de lui faire tenir la lettre ci-jointe. Vous ajouterez à la reconnaissance que je vous dois deja, mais point au respect infini avec lequel j’ai l’honneur d’etre Monsieur Votre très-humble et très-obeissant serviteur

Tahon C: p:

Endorsed: Tahon 8 Juin 1785.
642263 = 043-u192.html