Je vous suis très obligé de votre faveur du 1er. de ce mois. Je voudrois que vous eussiez pu m’apprendre que Mr. Votre Grandpere est tout-à-fait sans incommodités. Mais comme ce bonheur n’est guere complet à mesure que nous avançons en age, je me réjouis sincerement de ce que vous me dites, qu’une incommodité aussi cruelle d’ailleurs qu’est la pierre, ne l’affecte pas beaucoup depuis qu’il ne va plus en carosse. Il faudroit cependant substituer à ce dernier, pour avoir de l’essor & du mouvement, & ménager cependant les jambes & pieds, une bonne Litiere, portée par deux mulets, & qui puisse se couvrir & découvrir à volonté.

Nous savons ici que Mr. Jepherson est arrivé. Mr. Adams est parti mercredi passé pour Londres, d’où il se proposoit d’aller tout de suite, avec sa famille, joindre Mr. votre Grandpere & Mr. Jepherson. J’ai écrit vendredi passé à Mr. Tho. Barclay pour le prier de la part de Mr. Adams de lui arrêter des appartemens.

J’espere de pouvoir bientôt apprendre à Mr. votre Grandpere le dénouement de bien des choses intéressantes ici, dont dépend le repos non seulement de cette rep. mais de toute l’Europe. Le contenu de l’incluse pour le Congrès achemine à ce dénouement.

Mr. Votre Grandpere voudra bien agréer ici mes respects & mes voeux. Je me recommande à votre amitié, & suis avec toute la mienne remplie d’estime & de considération, Monsieur Votre très-humble & très-obéissant serviteur