From — Vidau (unpublished)
a Civitavecchia Le 12 Mai 1783
Excellence

Je pris La Liberté d’adresser a Votre Excellence ma premiere Lettre dèz Le 3 fevrier passé, et craignant qu’elle ne se soit egarée, j’ose repliquer cellecy pour avoir l’honneur de feliciter votre Excellence sur La glorieuse paix, que Les Etats unis viennent de conclurre avec L’Angleterre et sur Le nouvel etablissement d’une Republique devenue souveraine et independante par La valeur de ses armes, et par Le talent superieur de son Ministre Plenipotentiaire prés de Sa Majesté trés chretienne mon Roy; un evenement si heureux m’enhardit en qualité de consul de france en ce departement de L’Etat Ecclesiastique a implorer votre puissante protection en faveur d’un des mes enfans nommé Paul Vidaú, et de solliciter vos bontées pour Lui procurer L’honneur de La nommination au consulat, ou Agenzie des Etats unis dans ce meme departement. Votre Excellence est en meme d’etre informé par M. Le Marquis De Castries Ministre de La Marine francoise, et mon respectable superieur, de ma conduitte et de ma qualité, et quoyque je n’aie pas L’honneur d’etre connu de Votre Excellence, j’ai Lieu de me flatter, qu’elle en aura des temoignages avantagieux en cas qu’elle veuille bien se donner La peine d’en rechercher; D’ailleurs mondit fils, s’il etoit assez heureux d’obtenir La grace que j’implore pour Luy a deja L’age competent, et a cela prés il ne seroit que titulaire, car je m’engage pendant toutte ma vie d’etre son surveillant dans L’exercice des ses fonctions consulaires, et economiques. Je prie très humblement Votre Excellence de pardonner La Liberté que je prens, un Pere qui sollicite pour son fils paroit meriter ce pardon.

J’ai L’honneur D’etre avec Le plus profond respect De Votre Excellence Votre tres humble et trés obeissant serviteur

Vidaú consul de france

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