William Temple Franklin to Louis-Guillaume Le Veillard (unpublished)
Philadelphie Nov. 8. 1785.

Je vous ai déja mandé, mon Cher Ami, qu’avant de partir pour New-York j’avois ordonné chèz Bartram les Arbustes et Graines dont vous m’en avez donnez une Liste; et Je comptois a mon Retour ici qu’il les auroient dèja expediés: mais quand je me suis transporter chez lui pour le payer, il me dit qu’il n’avoit pu encore les rassembler. J’etois Je vous assure fort en colere—et cela a servi a le presser un peu,—car hier il m’a envoyez deux Caisses, dont voici une Notte de leur contenu. Il n’a pas laissez le Prix et Je ne pourrai l’avoir pour vous l’envoyer par cette Occasion—mais il m’assura a mon Arrivé, quand Je les ai commandes, que le Prix seroit fort audessous de celui marqué pour la Totalité de votre Liste. Vous receverz ces deux Caisses par le Navire The Fame Capitaine Lawler dont voici le Reçu. Je les addresserai à M. Berrard à L’Orient, avec priere d’en payer le Fret accoutumé, et de vous les expedier le plus promptement possible. J’espere qu’elles arriveront en bonne Etat—mais j’ai mes craintes, car le Vaisseau etoit déja plein, et le Capitaine n’auroit pas pu s’en charger a moins que Je voulai les laisser sur le Pont. A quoi j’ai consenti vu la promptitude du Depart et ne sachant quand Je trouverai une autre occasion. Le vaisseau part demain. Toute Reflexion faites J’enverrai le Reçu du Capitaine à M. Berrard.

Actuellement que nous sommes sur le Chapitre de Plantes, Je vous dirai que de toutes celles que J’ai apportés avec moi il n’y en eu que deux ou trois qui ont réussi. Toutes les Peupliers d’italie, les Apricots Peches et et Pommiers d’apis J’ai trouvé mort a l’ouverture de la Caisse. Je vous prierai en consequence de m’envoyer le plutot convenable, une Caisse contenant les Plantes suivantes:

100Peupliers d’italie
20Abricot Pecher
20Pommier d’apis
10Alberge de Tours
20Poiriers de bon Chretien
20Pechers des plus estimé
20Raisins Muscat
20Chasselats
6 ?Graines de Cardons d’espagne.

Vous ferai bien je crois, d’employer le sieur Williams à Sêve pour emballer ces Articles. M. Bartram a trouver ceux que J’ai apporté, emballés avec beaucoup de Jugement,—et vous savez que c’est le sieur Williams que J’ai employez pour cela.

Adieu, mon cher Ami. J’ai reçu votre Lettre du 10. Aout et J’y repondrez dans une autre Moment. Je suis actuelment très pressé pour sortir et Je crains que le Vaisseau ne parte. Faites mettre Je vous prie le plutot possible, la Lettre cy jointe a la Grande Poste à Paris et excusez toute la Peine que vous donne votre sincere et affectioné Ami

W. T. Franklin

p.s. Nous nous portons tous bien. Mille choses a nos Amis à Passy, a Auteuil et a Paris.
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