From — de Franck (unpublished)
Strasbourg le 18 May 1783.
Monsieur!

J’ignore si vous vous rapéllerez de moi, j’ai eû l’honneur de vous voir à différentes reprises à Paris; et de passér dés journées dans votre societé; je desire ne pas etre échapé de votre mémoire: mais si je létois M. de Reyneval, et M. Grand, ou bien M. de Beaumarchais, et même Mgr. le Comte de Vergennes pourroient vous donnér dés renseignements satisfaisants sur mon compte; et la demande que je vais vous addréssér ne vous donnéra point de suspision. Le bruit s’est répandû ici que Lés Etats unis, êtoient dans l’intention de faire faire en france une grande quantité de Cannons de fonte on dit que le nombre est de 1500. Plusieurs Marchands et Négotiants d’ici en ont parlé à notre chéf de la fonderie je crois, Monsieur, pouvoir vous assurér que rien ne pourra se traittér mieux que par mon canal j’ai lés moyéns de vous arrangér le traitté si tot que vous voudrez en mains, mais j’ai l’honneur de vous prévenir que si més offres peuvent vous être agréables, je n’entens traitter qu’avéc vous, Monsieur, et non avéc dés Negotiants d’Amsterdam, tel qu’il parroit que l’affaire s’entame actuéllement. Pour la remise dés fonds Messieurs Grand d’Amsterdam, ou de Paris, qui sont l’un et l’autre més bons amis me conviéndront parfaitement.

Il me sera trés agréable, Monsieur, de trouvér occasion pour faire une affaire qui intérésse les Etats, et avoir l’occasion d’entretenir une corréspondance avéc vous.

J’ai l’honneur d’être avéc lés sentiments lés plus distingués Monsieur Votre tres humble et tres obeissant serviteur

de Franck

Endorsed: De Franck, 18 May 1783
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