J’ai eû l’honneur de vous écrire au mois d’avril de l’année dernière, la Lettre dont Copie est de l’autre part. Vous me fites dire par le Porteur d’icelle que vous me feriés Réponse. Je l’ai attendue vainement j’en suis encore privé. Je vous suplie Monsieur de me la faire parvenir, et me faire la Grace de m’envoyer par quelqu’un de votre confiance, le secours que je vous demandois par ma ditte Lettre, qui n’est pas des sommes. Vous observant que quelques Louis me soulageroient, me délivreroient d’affreux tourments dont je suis toujours accablé, et me sauveroient la vie. Je vous en suplie Monsieur, de me les envoyer le plutôt qu’il vous sera possible en ayant le plus grand et le plus pressent besoin dans l’affreuse situation ou mes malheurs et mes maux inexprimables m’ont réduit étant toujours malade, et je vous devrai la vie pendant le restant de laquelle je prierai Dieu, pour la Conservation de la votre bonne santé et pour qu’il me fasse la grace de vous prouver ma Reconnoissance infinie ainsi que tous les sentiments les plus distingués et respectueux avec lesquels j’ai l’honneur d’être Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur