Seroit il croyable, mon Cher herbelot que m. franklin fut si terriblement prévenu Contre moy qu’il me refusat Le certificat que je lui ai demandé de mes services en amérique. Hélas celui qui a prodigué sa vie au Service des etats unis eprouverait-il Le refus du témoignage de la verité? Je ne puis encore le croire D’après la Considération que je me suis acquise en amérique oÿ j’étois tendrement aimé. Dailheurs M. franklin a vu mes certificats et a recu une lettre du general Robertdeau son ami intime qui lui a espécialement dit que C’etoit pour mon mérite que de 1er. Lieutenant javais monté en grade jusqu’au rank de 1er. major de troupes légeres. Dailheurs mes certificats, passeports[,] lettres du président du congress et un acte de ce même congress tout a prouvé la verite. Pourquoy donc M. Le docteur s’y refuseroit il? Pourquoy ne me donneroit il pas ces certificats? Dieu veuille lui inspirer de me rendre justice. Parlés lui en. Vous l’approchés comme domestique. Comme chrétien vous devés a ce titre et a titre de bon français entrer dans la malheureuse Situation oÿ je me trouve. Comptes sur ma reconnaissance et croyes moy disposé a vous rendre service dans des temps plus heureux. Ayes soin de mes lettres en honnête homme et souvenes vous du malheureux mais très innocent.