From Jacques-Pierre Brissot de Warville (unpublished)
Paris 20 Janvier 1790
Monsieur,

La Societé des amis des noirs a été infiniment sensible à l’envoi que Vous Lui avés fait de votre nouveau plan pour l’amelioration du sort des negres. Nous l’avons fait traduire et repandre dans tous les papiers nouvelles. Je vous fais passer cette traduction avec differens exemplaires de mon Memoire sur l’etat des Noirs dans l’amerique septentrionale. Je vous serai obligé de les faire distribuer aux societés de Newyork et de delaware. On vous remettra aussi un memoire fait en faveur des gens de Couleur par le bon curé Gregoire. Les planteurs et les armateurs nous accablent de Libelles et emploient tous les moiens possibles pour empecher le succès des Noirs. Mais il y a trop d’esprit de Liberté et de philanthropie dans l’assemblée Nationale, pour croire que Leurs Calomnies reussiront. La Cause seroit deja entamée et peutetre decidée si on ne vouloit pas auparavant etablir partout la nouvelle forme des Municipalités et des departemens. C’est l’opinion generale de la Majorité des membres de cette assemblée qu’elle seroit deshonorée, si elle se separoit sans avoir declaré publiquement son horreur pour l’infame traite des noirs et pris des mesures pour son abolition.

Je suis avec respect, Monsieur, Votre trés humble et trés obeissant serviteur

Brissot de Warville
President de la Societé des amis des Noirs
M. franklin / president
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