C’est pour la seconde fois que je prends la liberte de vous écrire la triste situation où je me trouve aujourd’hui en qualité d’une triste veuve fait que je vous importune si souvent par mes écris. Je vous prie, Monseigneur, de jetter un oeil de compassion sur une pauvre infortunée qui a eu Le malheur de livrer tout son valant entre les mains des volontaires Du Capitaine jaune Armateur Monsieur de Chaumon Receveur Montigny qui a mis la pluspart de L’orient à mourir de faim. J’ai appri de Monsieur Chardon procureur fiscal de toutes les Amirautés de france qu’il falloit m’adresser à vous pour me faire payer; je vous prierai, Monseigneur de vouloir bien m’honorer D’une réponse. Je ne cesserai de faire des voeux au ciel pour votre conservation.
Votre très humble et très obéissante Servante