J’ai l’honneur de vous envoyer les quatre exemplaires du triomphe du nouveau monde, que vous avez daigné me promettre de faire parvenir à leur destination. Avant de les faire partir, je vous prierai, Monsieur, si vous avez lu l’ouvrage en entier, de vouloir bien ouvrir le tome deuxieme de l’exemplaire consacré aux états unis, et d’examiner en particulier les feuillets volants inserés à la page 34. Sauf meilleur avis, il me semble, Monsieur, qu’il n’y a nul inconvenient à envoyer cette petite addition, laquelle n’auroit pu faire partie de l’ouvrage, sans compromettre l’auteur très mal adroitement. Je ne joins à ces envois aucune lettre, afin que les illustres personnages qui les recevront ne soient obligés à aucune reponse, et afin que l’incognito de l’auteur force pour ainsi dire, d’attribuer sa demarche extraordinaire à un pur amour du bien public, à la seule ambition de faire connoître des vues, qui lui paroissent capables de devenir de la plus grande utilité. Si vous étiez, sous peu de jours, dans le cas d’expédier des courriers à quelques cours européennes, j’oserois vous prier, Monsieur, de vouloir bien m’en faire donner avis, et joindre à vos dépêches un exemplaire de l’ouvrage en question.

J’ai l’honneur d’etre avec le plus profond respect Monsieur Votre très-humble et très-obeissant serviteur