From — Hortal (unpublished)
A Valence en Dauphiné le 21 avril 1783
Monsieur

Il y a lieu De penser que les Etats unis De L’amerique Devenus independants, vont, comme les autres puissances, etablir, pour le bien De leur commerce, Des consuls Dans les différents ports De L’Europe, Et je ne doute pas Monsieur, que ces places ne vous ayent Deja Donné De L’occupation.

Sr. Charles forquet Mon Cousin negociant françois Etabli à naples, à la Tête D’une Maison qui joüit De la plus Grande Considération, voyant que M. andré son associé, chevalier De L’ordre Du vasa Est chargé Des affaires De Suede à naples, crut qu’il pouvoit De Même ÿ etre chargé De celles Des Etats unis, Et il me prie De lui procurer quelques Recommandations.

Je M’addressai pour cela à M. le Comte De vergennes Et à M. necker à qui j’eus l’honneur D’Ecrire, Mais leur Reponse fut qu’il n’etait pas Dans leurs principes de se mêler De pareils établissements.

Je me vis Donc privé De Tout appui près De vous, Monsieur, et en cet Etat, ayant Réflechi que je n’en avois pas Besoin que Toutes les ames honnêtes trouvoient un accès facile près de vous, je prends le parti de vous presenter Directement le sr. forquet qui est un homme d’Esprit et De Merite, De la plus Grande Solidité Du coté De la fortune, Et si vous voulez bien Monsieur le faire agréer par les Etats unis, pour leur consul à naples, je vous saurai Gré D’avoir Determiné leur choix. Je suis avec Respect Monsieur Votre Très humble et Très obeissant Serviteur

hortal
Com[missai]re Du Roy président
De la Commission Du Conseil
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