From — Pomaret (unpublished)
à Ganges, ce 20. fevrier 1783.
Monsieur,

Je ne saurois adresser à vôtre excellence une Lettre pour Madelle. Laurens, sans vous temoigner le respect que je vous ai voué. Peut être y a t-il en cela un peu trop de la hardiesse de ma part, mais veuillés la pardonner à un réchappé de la grande tribulation qui vous venere, et qui vous venerera toute sa vie. Si vôtre Nation, aujourd’hui independante et libre, avoit, Monsieur, besoin d’un consul à Cette, ville Maritime du Languedoc, elle ne sauroit jamais mettre ses affaires en meilleures mains que celles de Mr. Marc-Antoine Bazile, très habile et gros negociant de Montpellier. Vôtre excellence peut en être assurée. Vivés Grand homme pour le bien de l’humanité, ainsi que pour contribuer à faire fleurir de plus en plus les sciences vraîment utiles, et daignez croire qu’il n’est point de voeux que je ne forme pour vôtre conservation et vôtre constante prosperité. J’ai l’honneur de vous en assurer et d’être avec le respect le plus vrai, Monsieur, Vôtre très humble et très obeïssant Serviteur

Pomaret
pasteur de l’Eglise Reformée de Ganges, deja
depuis quarante ans.
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