J’ai Reçue votre lettre du 10 Septembre elle m’a fait un très grand Plaisir parcequ’elle a mit fin a vôtre long silence car j’etois en peine de vous n’ayant point de vos nouvelles. J’ai regardé vôtre silence à Legard des livres dont je vous ai parlé comme vôtre Consentement et comme Mr Marignac craignoit qu’on ne les vendit il les a acheté. Je suis très faché que Cockran aye été en amerique parceque je ne pourrois pas avoir aussi souvent de ses nouvelles mais j’espere pourtant den avoir quelque fois par vôtre moyen. Je suis très etonné de n’avoir point de nouvelles d Amerique depuis si longtems Mr de Marignac m’a payé une lettre de Change comme vous l’en avez prié par votre lettre du 25 Janvier je vous l’envoye pour que vous en jugiez. Nous allons être Bientôt dans les Congès des Vendanges qui durent un mois mais nous ne restrons pas sans rien faire; dabord avant que de commencer Les Congès le maître nous donne une tahe [tache] a faire et l’on montre cet ouvrage a la fin des congès et outre cela nous aurons un autre de latin et un autre de dessin. [torn] et le maître du colege donnent une leçon qui dure une heure par jour et je fais mon journal je traduis le Joseph andrew que vous m’avez envoyé. Mr Pigott vous fait bien ses compliments de même que Me Cramer. Mr et Me de Marignac vous presentent bien leurs respects.

Je Suis Mon cher grand Papa Votre très humble et très obeissant Fils