J’ai l’honneur, M, de vous remettre le projet du Traité, qui pourroit se négocier entre les deux Républiques, quand les circonstances le permettront. Et je puis vous assurer, que Messieurs d’Amsterdam se conformeront avec le dit projet: quoique ce projet ne doive être envisagé que comme un Plan général, dans lequel il n’y aura pas à faire aucun changement essentiel, mais dans lequel, cependant, il se trouve des périodes qui se rapportent particulierement à la France, à l’éegard desquelles la Constitution de cette République ne demande point de précautions; ce qui me parait être le cas de l’article VI: comme il se trouve encore d’autres Articles, qui ont plus de rapport à une Alliance défensive qu’à un Traité de commerce; et il me paroît que c’est l’Article 8, qui demandera peut-être quelque changement à cet égard. Avec tout cela je n’y veux rien changer; croyant qu’il vaut mieux de laisser le plan comme il est, et que la bonne foi exige seulement de se communiquer provisionnellement les remarques qui pourroient être faites de la part de Messieurs d’Amsterdam, dans le cas où l’on voudroit s’en tenir exactement au contenu du Traitée conclu entre la France et les Etats-Unis de l’Amérique; et en conséquence de cette communication, on pourra penser actuellement, de part et d’autre, de quelle maniere de pareils articles pourront être altérés (changés) pour éviter des précautions superflues, ou bien des embarras, dans lesquels la République pourroit craindre qu’elle ne se jettât, par une espèce ~y2 d’alliance défensive, qui pourroit causer, en Europe, des démêlés que la République tâche toujours d’éviter, et desquels embarras quelques Membres de l’Etat, dans d’autres vues, pourroient se servir, afin de mettre obstacle à la conclusion de ce Traité.
J’ai l’honneur d’être avec une considération particuliere, Monsieur, etc.