From Madame — Baudoüin Barre (unpublished)
a nantes ce 11 mars 1784
Milord

Vous seres bien surpris qune famme qui na pas lhonneur destre connüs de vous prene la liberte de sy adreser pour vous faire une demende que la reputasion sy bien meritee de bienfaisensense autorise. Pardonne la moy donc, faites plus Milord acorde la moy et me permette dentrer dent un detail qui jespere vous interesera. Jay eu un fils qui ma ocasionne bien des chagrins par la disipasion la plus exsesive et la plus deraisonnable. Son pere plein dhonneur et de sentiment ses prete a aquiter une grande partie de ses debtes mes laveü en etoit sy efaient [effiayant] qil na pas ôse tout dire et il ma prise pour confidente en me suplient de faire des efors pour laider. Jay eu la faiblesse de my preter et aujourdhuy je me trouve dent une posision tres enbarasente et tres malheureuse ne pouvant absolument avouer a mon mari mon imprudense quil ne me pardoneret jamais, sa situation actuelle ne le luy permetant plus aient encore eprouve une eautre acsident par une insendie le plus efroiable arivee a notre terre et qui dune situasion aisee nous reduit a la plus grande mediocrite pour ne rien dire de plus mon mari posedoit une charge honorable dent cette ville etent avocat general de la chenbre des conptes de bretagne il a ete obligee de sen defaire ne pouvent plus sy soutenir avec honneur. Voila Milord les sirconstence de ma posision dont je vous rend compte mes cest pour vous prouver que vous ne pouves plaser une acte de generosite a quelqun qui en ait un plus grand besoin et qui y soit plus sensible oui Milord jay la plus grande confiense en madresent a vous et je say toute la satisfacsion que vous avé a faire le bien. Je vous en ofre une occasion en vous suplient de macorder une somme de douze mille livre qui me tirera du plus cruel enbaras et dont depend le malheur de ma vie sy je ne lobtient pas. Pardonne la liberte que je prens je ne puis decouvrir ma situasion qua quelqun comme vous Milord en etat dacorder un bienfait ausi considerable et qui se plait a faire des heureux ma reconnaissanse en sera infinie et je ne sesere dadreser au ciel les veux les plus ardent pour votre presieuse conservation cest dent ses sentimens que jay lhonneur destre avec le plus profont respec Milord Votre tres humble et obeisente servante

Baudoüin Barre

Permette moy de vous suplier sy comme je lespere vous monore dune reponse dadreser votre letre sous envelope le segret metent tres inportent a Mademoiselle pouponos marchande ruë du moulin a nantes
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