Je me reproche, T C f de n’avoir pas encore été rendre mes devoirs à votre respectable grand Papa, et profité à la fois de l’avantage de cultiver votre bienveillance pour moi. Le tems ne me la pas permis. Mais je me dédommagerai de cette privation dans les premiers Jours de Mai où je me rends à Paris pour une Lecture au Musée dans La Maison de M. Pilatre de Rosier.

En attendant Je vous propose de vous rendre ici Samedi 24 à la plus belle des fêtes: vous serez à tems, en vous rendant chez moi à onze heures precises du matin. Voici ce dont vous serez temoin, en attendant un Jour de fete feminine. Car cette fois ci, nous n’en avons point elles ne peuvent rien voir de tout ceci.

Les ff du Contrat Social se rendent chez nous au nombre de vingt. Le Rit Ecossais s’unit au Patriotisme et il en resulte une Ceremonie que vous ne pouvez voir qu’une fois. Ceremonie curieuse dont il est bon d’avoir connaissance.

Outre Les Lectures vous entendrez un magnifique morceau de Musique du celebre Giroust sur-intendant de la Musique du Roi sur un Poëme Lyrique intitulé irruption de l’Océan dans la partie du Globe appellée La Mediterranée. Ce morceau doit ensuite être executé à la Cour.

Il sera precedé d’un Oratoire qui a pour tître fin de la Captivité de Babylone musique du f Simon Maître de Clavecin de la Reine. Le V[énéra]ble et moi avons composé les deux morceaux de Poësie.

Nous aurons des visiteurs de marque.

Habit noir ce Jour la. Je vous décorerai du reste.

Je n’ecris point à ce Sujet au Grand Papa. Je me persuade que son âge commence à l’empêcher de repondre aux voeux de tant de Personnes qui ambitionnent sa presence. Parlez Lui en si vous le voulez. S’il venait il nous transporterait d’un plaisir excessif.

Mais vous ne manquez pas. Vous me remercirez, je l’imagine de l’agrément que je vous aurai procuré.

J’ai l’honneur d’être avec la plus respectueuse consideration, Monsieur, votre très humble et très obeissant serviteur