Je croirai, Monsieur, rendre à votre nation un service essentiel et en même temps procurer à deux trés bons officiers l’occasion de se faire connoître et de se procurer un bien être, en vous recommandant M. le chev[alier] de Louvigny cap[itain]e à la suite des Cuirassiers du Roi, et M. le chev[alier] defer sous-lieut[enant] au même Régiment.
Le premier a servi avec la plus grande distinction, comme vous le verrez par les certificats ci-joints. Il est trés propre à conduire à la guerre une troupe nombreuse et à lui donner l’exemple par tout. Le second est trés instruit quoique jeune, il a fait beaucoup de voyages et connoît à fond le service de la marine.
Ayez la bonté de me marquer quel traitement ils auront s’ils passent dans votre armée, l’un comme colonel, et l’autre, comme capitaine d’Infanterie ou de Cavalerie; quelle caution ils auront pour leur sureté et pour l’assurance du traitement, et quelles avances ils auront au moment de leur départ. Je vous demande le secret jusqu’à ce moment là.
J’ai l’honneur d’être respectueusement, Monsieur, votre trés humble et trés obéissant serviteur