From the Comtesse d’Houdetot (unpublished)
Paris le 18 j[anvi]er 1786

Au Milieu De La profonde Douleur que M’a Causé La perte D’un frere Chery avec qui ma vie Etait intimement Liée un Mouvement De joye Et De Bonheur est parvenû jusqu’a Moy. Je L’ay Dû Mon Cher Et Venerable Docteur a l’heureuse nouvelle de votre arrivée dans votre patrie et surtout au sentiment Consolant et Sublime Des hommages qui ont Etés Rendû a vos vertus et a vos Bienfaits par un peuple Libre qui vous doit sa Liberté Les Loix par Lesquelles Elle se Conserve Et L’Exemple Des Vertus qui En Rendent Digne. Si jamais La Dignité De L’Espece humaine s’est fait sentir, si jamais La Gloire et Le Bonheur ont pû Estre Gousté par un Sage, un Amy De l’humanité, c’est ce que vous avés Dû Eprouver, c’est ce que nous avons senty en voyant ces adresses transcrittes XV icy de vos papiers publics. Jay Besoin D’Esperer Mon Cher Docteur que je ne seray pas oubliée D’un homme a qui j’ay Rendû Depuis Long-tems Des hommages si sinceres, qu’il me permettra De Luy offrir mes voeux pour la prosperité de son paÿs et surtout pour La sienne. Et qu’il voudra Bien Recevoir quelques fois L’Expression De mes immuables Sentimens Et De mes tendres souvenirs

La Comtesse d’houdetot

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