From Jonathan Williams, Jr.: Memorandum (unpublished)
Exposé des Faits

Le 27 Aout 1781. M. Thomas ecrit a M. Williams, lui demanda des Renseignements, et le pria de se charger de ses Expeditions pour l’amerique.

Le 30 Aout 1781. M. Williams repondit a toutes les Questions de M. Thomas, il lui dit qu’il ferait bien les Expeditions, mais, ajouta-t’il “Je ne veux pas repondre d’aucun Evenement ulterieur, ni recevoir aucun Reproche, tout ce que Je puis dire et assurer c’est que J’agis, et J’agirai dans toutes les affaires qui me sont et me seront confiées, comme pour moi même.”

M. Thomas a effectivement envoyé un Ballot de Marchandises, M. Williams a expedié le dit Ballot a MM. Bache & Shee a Philadelphie, et il rendit Compte de sa conduitte par sa Lettre a M. Thomas le 14 Avril 1782.

Le 24 Avril 1782 M. Thomas ecrit a M. Williams et repeta les conditions (sans lesquelles il ne se serait jamais chargé de cette Expedition). Et voici ses propres paroles. “Nous attendons la nouvelle du succes, quelqu’il soit, sans vous rendre responsable de Rien, persuadés que vous avez fait tout pour le mieux.”

Il est difficile de concevoir comment un homme juste, peut menacer M. Williams d’un Proces pour cette affaire, apres une Declaration si formelle ecrite de sa main.

Puisque M. Williams est a Paris M. Thomas fera mieux de lui parler de vive vois, au lieu de faire des Memoires contre lui; Il a deja passé chez M. Williams et sa Conversation alors etait fort honnête et peu conforme a l’esprit de son memoire.

Mille Circonstances peuvent avoir occasioné le Retard de l’Arrivée de ces Comptes et M. Thomas ne doit pas etre si disposé a prendre ce Retard pour une Injustice. L’Observation qu’on a faite au Nom de M. Williams que M. Thomas avoit deja reçu une Somme equivalent au premier Achat—c’etoit pour demontrer que Mess. Bache & Shée n’avoient pas entièrement négligé ses Interets et ne pouvoit etre entendu de la maniere que M. Thomas a jugé a propos de le faire. Au reste M. Thomas qui parle si bien sur les grands principes du Commerce ne doit pas imaginer que des Negociants etablis et qui jouissent d’une Reputation universelle voulussent risquer de perdre leur Credit par une Affaire aussi inconsequente que celle de M. Thomas.

M. Franklin, a la premiere Requisition de M. Brillon, a ecrit a Mess. Bache et Shée pour les engager a envoyer les Comptes. Il n’y a pas encore eu le tems pour recevoir la Reponse mais crainte que la Lettre ne parvienne pas, Il va les ecrire de nouveau par le premier Pacquebot et il ne doute pas que les Parties

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