From J. B.(?) Marioge with Benjamin Franklin’s Draft of a Reply (unpublished)
a chateaugontier ce 16 8bre 1784
Monsieur,

Aient aprit dans les papier public quon cherchet a etablir des manufactures de toutes espesses dans les Etats unis de lamérique qui jouysses de la Libertés et de la pais pour lesquelles vous avez si glorieusement et si utillement travaillés; nés suisse et protestant au Comptés de neufchatel je me deciderais facillement a passer dans vos Etat pour y jouir de ses biens si pressieux a l’homme nés Libres.

Jais aprit de mon père qui etait fabriquand d’Indienne a la faire et je me suis perfectionés dans Cette etat par mes voiage aïent travaillés dans les meilleure Manufacture de suisse dalemagne et de france; jais aussi aprit l’Ar de la Teinture des Laine du fil et Coton Etat que jexerse en cette ville et joze me flater de reussir dans ses deux arts et dan connoitre toute les branches se que jofre de prouver par tous les essais quon jugera nessessaires et de fournir des sertificats de vïe et meurs ireprochables.

Je me proposerais donc monsieur d’etablir dans une des province que vous jugerïés la plus propre a ces entreprises une teinturerie pour les Laines et etoffes de Laines on teindrait aussi des fils et Cotons ou Toilles de ces deux espesses je [l’ai?] fait on pourait avec le secour des Tisserans que je supause estre dant le pays fabriquer des mouchoirs Rayés ou a Carreaux et des Siamoise; on pourait en suite fabriquer des mouchoirs Imprimés et des Indienne de toutes espesses; on pourait même a mesure que ses objets sétendrait imprimer des papiers pein pour Tapisserie comme on en fait a paris. Je serais secondés dans ces traveaux par ma famille compausée de moy et mon Epouse agée de 46 an mon fils ainés bon Teincturié agé de 20 actuellement fesant son tour de france 4 filles de 14 a 19 an un garson de 13 an et une fille de 11 an tous aimant et sachant travailler d’un tamperament sain et passablement Robustes.

Des Antreprises de cette etandues ne pouvant sexecuter sans quelque secour et protection et ne connaissant personnes dans ces climats permettés monsieur que je madresse a vous et que je vous prie humblement de me dire sil y aurait aparance de Reüssir dans Ces projets, quel secours on pourait esperer et par quelle voïe on pourait se procurer un embarquement.

Il serait util aussi de savoir si on fabrique des étoffes de Laines, si on fait des Toilles de fils et de Cotons, et dans quel province ces objet se peuvent trouver le plus abondament.

Jose esperer de votre bontés que vous pardonerez la defectuosités de mon stil etant plus acoutumés au travail et au Comerce qu’aux lettres et que vous me ferés la grace de me Repondre le plus teau que vos grande ocupation vous le permettron; si mes vue ont le bonneurs de vous interesser jantrerais dans les detail et aurais l’honneur de vous présenter de mes ouvrages.

Daignés Recevoir les omage de la plus grande vénération et du profond Respect avec lequel jay lhonneur daitre Monsieur Votres trés humble et trés obeïssant serviteur

J.B. (?) Marioge
Teinturier
Endorsed: Marioge 16 Oct. 1784
Addressed: A Monsieur / Monsieur francklin Ministre / plenipotentiaire des Etats Unis / de Lamerique septentrionalle / a Passy prais paris / a Passy
[In BF’s hand, on p. 1] Que je lui remercie de ses Offres may je ne suis chargé d’aucune Commission d’encourager les Manufacturiers d’aller en Amerique. Envoye l’Imprimé.
641644 = 042-u319.html