From [the Marquis de la Rouerie] (unpublished)
paris le 14 Janvier 1785

Les etats unis viennent de faire payer la premiere année de rente sur les contrats accordés a ceux des officiers françois qui avoient servi dans leurs armées pendant et jusqu’a la conclusion de la derniere Guerre. La ponctualité de ce payement fait le plus grand honneur à cette republique naissante, et ne peut manquer de retablir la confiance publique que sur des bruits mal fondés on etoit que trop disposé a leur refuser. La dete des officiers françois etoit sans doute des plus sacrées, c’etoit le prix de leur veilles, de leurs travaux et de leurs vies prodigués dans une revolution aussi difficile que glorieuse. Mais si ces officiers avoient des droits particuliers à la reconnoissance publique, on ne peut trop admirer l’empressement et l’exactitude avec lesqu’els les etats unis ont commancé à la leur temoigner. Cet evenement qui prouve incontestablement ce que lon doit attendre de la probité nationalle de ce peuple, est sans doute le fruit de l’ordre etabli dans le departement des finances par l’habile surintendant Robert Morris, et l’heureux presage d’une administration sage et equitable de la part de ses successeurs.

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