je continuois ainsi:
je continuois ainsi:
D’un Empire nouveau les colonnes naissantes
ont enfin soulevé ces chaines flétrissantes
que forgeoit des Tyrans la Sourde Ambition.
ô douce liberté, Viens rompre les entraves
de cent peuples èsclaves
Sous le joug odieux des enfants d’Albion.
Oui, ces fers trop tendus se relachent, se brisent,
et du poids de leur chute ècrasent et détruisent
le Thrône qu’élévoit un maitre redouté.
Tel un Chêne abattu Sous les coups de la foudre
Voit ses rameaux en poudre
couvrir de leurs dèbris le Sol qui l’a porté.
Peuple Roi, peuple ésclave; ainsi dans ton délire
ivre du fol espoir d’un chimérique empire
Tu Prètendois regner Sur ces nouveaux Climats:
mais en vain franchissant le vaste Sein de l’onde
à la moitié du monde
Tes vaisseaux apportoient des fers ou le trépas.
il est des dieux vengeurs, dont la lente justice
de fleurs couvre souvent les bords du prècipice.
dans tes hardis desseins leur faveur t’a trompé:
par un cruel retour, renversant ta fortune
tu les vois de Neptune
briser entre tes mains le Trident usurpé.
assez et trop longtems le Sceptre Britannique
Sous l’orgueil oppresseur d’une loi Tyrannique
à fait gémir les flots de l’ocean Surpris.
Va, tu n’entendras plus Amphytrite plaintive
de Son onde captive
déplorer en tremblant l’injurieux mépris.
aux rives de Boston, la fiére indépendance
á marqué dès-long-tems l’ecueil de ta Puissance
quitte de tes projets l’espoir audacieux:
s’il est vrai que des mers jadis tu fus l’arbitre
de Ce Superbe titre
dépose pour toujours le faste ambitieux.
Partez, riches vaisseaux etc.