Je vous remercie d’abord de ces trois mots anglois que vous aves employés pour moi et que je serai toujours bien aise d’avoir le droit d’employer avec vous. J’ai differé jusqu’à ce moment de repondre à votre obligeante lettre pour pouvoir vous envoyer mes lettres pour paris en même tems que je vous repondrois. Je n’ai recû encore aucune nouvelle ni de mes parens ni de madame helvetius. Je vous prie de porter mes plaintes à auteuil et à paris si vous aves une occasion de passer devant ma porte. Je ne vous dis pas de parler de moi à vôtre respectable papa. Vous connoisses les sentimens que je lui ai voués. Si quelque chose me fait desirer de revenir bientot dans mon pays c’est entre d’autres raisons l’esperance de le revoir un peu de cet hyver et d’adoucir sa solitude de passy. Mylord à qui j’ai fait vos complimens et vos excuses est bien faché que vous ne puissies pas venir à Bowood et il me charge de vous dire beaucoup de choses de sa part ainsi qu’à votre bon papa.

Si votre depart etoit retardé par de là le 6 ou le 7 je vous prie de mettre à la poste la lettre à mr. marmontel que je prens la liberté de vous envoyer. J’observe aussi que si vôtre depart se retarde jusques vers le 20 vous me feries grand plaisir de m’en donner avis afin que je puisse vous envoyer encore quelques lettres. Receves mes excuses de la peine que je vous donne et mes remercimens de votre complaisance et l’assurance de l’attachement de la consideration et de l’estime que vous aves inspirés à

Votre très humble et très obeissant serviteur